Une pluviométrie excédentaire attendue au Burkina Faso

  • By Amidou Kabré et Maratou Saudré, Internews
  • 03/07/2017

Nomadic herdsmen begin the long trek home after selling livestock at a market in Dori, Burkina Faso, August 12, 2005. REUTERS/James Knight FOR/KS

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L’Agence Nationale de la Météorologie (ANAM) a présenté les résultats de la prévision saisonnière 2017 pour la région sahélienne d’Afrique de l’Ouest, et particulièrement celle concernant le Burkina Faso.

Au cours d’une conférence publique tenue le 31 mai  à Ouagadougou, l’exercice a regroupé plusieurs entités intervenant dans les domaines de l’agriculture, l’élevage, l’environnement, la sécurité, l’aéronautique, etc.

DES PLUIES PRECOCES

Il en ressort une installation précoce de la saison des pluies avec une précocité plus accrue dans les régions soudanienne et sud-soudanienne.

Les cumuls pluviométriques des périodes juin-août et juillet-septembre, elles, seront dans l’ensemble excédentaires à tendance normale excepté les zones de l’extrême Nord et Nord-ouest.

Il est prévu également des séquences sèches longues à tendance normale en début de saison dans la majeure partie du pays. Quant à la fin de la saison, elle sera tardive dans l’ensemble avec une fin normale à tardive particulièrement dans le Sahel burkinabè.

CONSEILS AUX PRODUCTEURS

Au regard de toutes ces données, les experts ont émis des conseils pratiques à l’endroit de divers domaines d’activité, en l’occurrence l’agriculture et l’élevage.

C’est d’ailleurs l’ambition de la présentation et de la diffusion de ces prévisions, «permettre aux agriculteurs, aux agropasteurs, aux gestionnaires de ressources en eau, aux décideurs et autres acteurs de faire des choix avisés, judicieux et optimaux pour aborder la saison des pluies », a souligné Ernest Ouédraogo, directeur général de l’ANAM.

Grégoire Baki, expert en agro-météorologique, a relevé notamment que les risques d’inondations ne sont pas exclus et recommande que la pratique de certaines cultures tel que le mil ou le sorgho soit privilégiée sur des terres en altitude, ainsi que l’utilisation de semences de variétés améliorées à cycle court dans les zones où une fin précoce des pluies est probable.

Il est en outre conseillé aux producteurs de prendre des dispositions pour pallier d’éventuelles inondations. Les conditions d’humidité favorisant le développement de certaines maladies animales, il est important de construire ou renforcer des abris pour animaux afin d’éviter tout risque d’épizooties.

DIFFUSION DES INFORMATIONS METEO

La présentation de ces prévisions a été d’un grand intérêt pour les participants qui ont souhaité que ces informations soient livrées dans un langage moins technique pour permettre au plus large public d’accès et de mieux comprendre.

En réponse, Ouédraogo a promis que des projets seraient mis en place bientôt pour une plus large connaissance et diffusion des informations météorologiques. Il a cité en exemple, l’ONG Internews qui a œuvré pour l’édition d’un lexique des termes météo dans les langues nationales mooré, fulfuldé et gulmacéma.

Pour la tenue de ce rendez-vous important de la prévision saisonnière 2017, Internews a mis en alerte les consortia ZAMAN-LEBIDI et WHH-SHA, deux programmes BRACED qui travaillent en tandem sur la diffusion l’information climatique au Burkina Faso.

De même, Internews a mis à profit son réseau de radios partenaires communautaires pour assurer une large couverture médiatique de l’événement afin de permettre aux bénéficiaires locaux parlant les langues nationales d’être informés.

Au Burkina Faso en effet, la prévision saisonnière est très attendue chaque année en début de saison hivernale par plusieurs couches socio-professionnelles mais aussi politiques. Au niveau de l’Etat, les autorités politiques s’intéressent de près aux prévisions météorologiques en vue de parer à d’éventuelles situations d’extrêmes climatiques, comme les inondations que le pays a connues en septembre 2009 ayant causé plus de 150,000 sinistrés.

Un secrétariat permanent du conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation est en marche et se déploie chaque année à travailler avec plusieurs partenaires, parmi lesquels Internews, pour la diffusion des alertes et informations climatiques aux communautés de base.

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