Une femme plante un arbre, Kaffrine, Senegal. Hamédine Diouf
La région de Kaffrine regorge de surface forestière: elle compte pas moins de 30 massifs forestiers dont 11 ont le statut d’aires protégées, autrement dit préservées de toute intervention humaine destructive.
L’arbre joue par conséquent un rôle capital dans la vie des populations. En effet, le bois est pratiquement le seul combustible domestique, non seulement dans les zones rurales mais aussi dans certaines zones urbaines et est également utilisé comme matériau de construction.
De même, dans le langage courant, « l’’arbre à palabre » désigne par exemple le point de rencontre pour débattre des questions urgentes d’une commune.
Il fournit également un abri et un habitat et nombre de fruits, de feuilles et de racines constituent une source d’aliments précieuse durant la saison sèche – ce qui peut s’avérer être une considérable réserve pour les périodes de choc.
Pourtant, la végétation de Kaffrine a subi ces dernières années une forte dégradation, due notamment à des sécheresses successives, des érosions éolienne et hydrique, l’exploitation forestière clandestine, la taille abusive, la destruction ou consommation des jeunes pousses par le bétail et les feux de brousse.
Cette perte de biodiversité, accentuée par le changement climatique, prive ainsi les populations de Kaffrine de services et ressources importantes.
PRESERVER ET RESTAURER LES ARBRES
Kaffrine constitue aujourd’hui une zone fermée à l’exploitation du bois, malgré quelques cas d’exploitation clandestine.
La majorité de la population est sensibilisée au fait que couper un arbre n’est pas sans conséquence pour la nature et qu’il faut préserver de telles ressources.
Cette prise de prise de conscience progressive s’est notamment effectuée par de nombreuses opérations de reboisement, de mise en défense (en installant par exemple des clôtures autour des forêts) et de sensibilisation.
LE COUP DE POUCE D’UN PROJET
Le projet Décentralisation des Fonds climat (DFC), au sein du programme BRACED, intervient au Mali et au Sénégal où il appuie les populations locales afin qu’elles deviennent plus résilientes au changement climatique, grâce à des fonds d’adaptation localement contrôlés.
Au Sénégal, le département de Birkelane, contrairement aux autres départements de la région, ne dispose que d’une seule forêt classée sur les 11 forêts que compte la région – soit 3% de la superficie forestière totale.
Cependant, la dépendance des populations de ce département vis-à-vis de cette ressource et la disparition rapide des arbres sont autant de raisons qui poussent les populations à s'orienter vers une gestion durable des forêts.
C’est ainsi que sur les six projets financés par le DFC à Birkelane, trois portent essentiellement sur des activités de création et/ou de restauration des ressources forestières.
Il s’agit par exemple dans la commune de Keur M’Boucki du financement par les fonds décentralisés d’un projet de reboisement et de restauration des berges de l’affluent du bras de mer du Saloum sur une distance de 5 km.
Piloté par les acteurs locaux, le projet permet de lutter contre l’érosion éolienne et le phénomène de salinisation qui affectent les terres, base de la plupart des activités économiques des populations locales.
Au total 108,000 nouveaux arbres seront plantés.
UN DEBUT DE RECONNAISSANCE ?
Ces investissements conséquents ont été à l’origine du choix de la commune de Keur M’Boucki pour la célébration de la 33e édition de la journée nationale de l’arbre qui s’est déroulée le 7 août.
Cette journée au Sénégal a pour but de « sensibiliser la population sur l’importance de l’arbre sur son environnement et d’inciter chaque Sénégalais à planter un arbre, partout où il a la possibilité de le faire.
Cette année, l’objectif de la campagne de reboisement est de mettre 13 millions de plants en terre.
La célébration a donné l’opportunité au gouvernement, aux partenaires de développement et aux acteurs locaux d’échanger sur la problématique de la conservation de l’environnement et de l’impact des conditions climatiques sur cette ressource.
Les discussions ont également mis en lumière l’énorme potentiel de la zone pour l’édification d’une véritable industrie verte à travers notamment la préservation des réserves de la biosphère (parcs, réserves naturelles) et le renforcement des capacités des collectivités locales à capter des financements pour les emplois verts.
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