En rajouter, se superposer ou imiter: Comment rendre l’aide plus efficace

  • By Laurie Goering
  • 29/06/2017

Un bidon à la main, une fille Turkana attend pour prendre de l’eau à un trou de forage près de Baragoy, au Kenya. 14 février 2017. REUTERS/Goran. Tomasevic

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Lorsque une inondation, une sécheresse, un ouragan ou une autre catastrophe frappe -- ou est imminente --  apporter une aide efficace aux populations qui en ont besoin peuvent d’avérer très ardu.

Une façon de faciliter les choses est de s’appuyer sur les programmes « filets de sécurité » de protection sociale déjà existants, que ce soit des projets de travaux publics, des programmes alimentaires dans les écoles, des systèmes de prestations sociales en espèces ou d’autres types d’aide, explique Clare O’Brien, qui travaille sur la pauvreté et la protection sociale dans des pays aussi reculés que le Congo-Brazzaville, la Moldavie, le Kazakhstan et le Kenya.

«Si vous utilisez un système déjà existant, vous gagnez du temps », dit la consultante auprès d’Oxford Policy Management. Et imbriquer l’aide d’urgence dans les systèmes gouvernementaux existants peut à la fois renforcer le système et, au final, réduire le besoin d’aide d’urgence, dit-elle. 

Mais comment faut-il procéder ? Voici 6 façons de s’appuyer sur ce qui existe déjà :

1. Augmenter l’aide aux bénéficiaires existants. Le vaste Programme filet de sécurité productif en Ethiopie fournit six mois de nourriture ou de cash aux familles rurales qui en ont besoin, en échange de travail sur les projets publics. Lorsque que la catastrophe est là, les fonds de l’aide peuvent être utilisés pour augmenter l’aide disponible, par exemple à huit mois, dit-elle.

2. Elargir la zone qui reçoit de l’aide. Le Programme filet de sécurité contre la faim du Kenya fournit déjà des paiement en cash tous les deux mois à 100 000 foyers dans le nord semi-aride du Kenya. Quand la sécheresse survient, le nombre de personnes qui reçoivent ce paiement peut être augmenté temporairement -- toutefois, décider des personnes à enregistrer peut prendre du temps, admet-elle.

3. Se poser sur des programmes existants. Peut-être existe-t-il une base de données des bénéficiaires de protection sociale à laquelle les groupes d’aide d’urgence peuvent accéder en temps de crise, afin de fournir d’autres aides -- alimentaire par exemple-- en plus des paiements habituels en espèces.

4. “Copier” ce qui devrait être. Le Mali dispose d’un système de protection sociale dans le sud du pays mais il n’a pas encore été possible de l’étendre au nord, théâtre de conflits, explique O’Brien. Mais les agences humanitaires qui travaillent dans le nord peuvent fournir de l’aide qui ressemble beaucoup à celle donnée dans le sud du pays -- de même nature et à la même fréquence-- de sorte qu’au bout du compte, le programme d’urgence pourrait être financé par le gouvernement.

5. Adjuster and recentrer l’aide existante. Le Programme alimentaire mondial est actif dans les écoles au Mali, dit-elle, mais le pays doit maintenant gérer beaucoup plus de populations déplacées qui ont besoin d’aide. Les ressources étant limitées, les autorités ont décidé de réduire les rations pour tout le monde afin que l’aide parvienne à plus de personnes. 

6. Modifier légèrement ce qui existe. Le Mozambique ne dispose que d’un modeste système de protection sociale. Mais au fur et mesure que plus de régions sont sujettes aux cyclones et aux inondations, élargir le système de façon intelligente consiste peut-être simplement à déterminer les régions du pays les plus vulnérables et non encore bénéficiaires du système de protection sociale et de s’assurer qu’elles seront prioritaires au moment où il sera étendu, dit O’Brien.

S’efforcer de s’écarter de l’aide d’urgence pour aller vers des systèmes réguliers de protection sociale qui peuvent être ajustés et élargis en temps de crise peut réduire les coûts et les efforts, dit-elle.

«Nous devons rendre plus résilient le système lui-même afin qu’il puisse résister aux chocs » dit-elle. 

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